De par l’ampleur des dégâts quantitatifs, les violences sexuelles peuvent être comparées à une épidémie, et à une épidémie de type virale, eu égard à l’ampleur des dégâts qualitatifs réalisés chez les êtres humains.
La base de la stratégie SVS repose sur l’analogie que l’on peut faire entre les violences sexuelles et une épidémie virale.
SVS porte une stratégie de santé publique modélisée comme s’il s’agissait de l’éradication d’une épidémie de type viral.
C’est une métaphore.
La violence sexuelle déployée par les auteur/e/s de violences sexuelles est sous-tendue par une énergie meurtrière (et non une énergie de la sexualité comme souvent énoncé).
Le viol est un crime
Cette énergie meurtrière “infecte” la personne qui l’a reçue.
En l’absence de traitement, cette énergie meurtrière peut détruire la personne qui l’a intégrée, la plupart des personnes ne l’extériorisant pas mais la retournant contre elles (d’où la fréquence des mécanismes auto-destructifs chez les personnes victimes de ces violences : auto-mutilations, suicides et tentatives de suicides, addictions sévères, mais aussi processus auto-destructifs somatiques comme certains cancers ou pathologies auto-immunes qui sont clairement sur-représentées chez les personnes victimes).
Cette énergie meurtrière est parfois dirigée à l’extérieur, c’est cela en particulier qui est retrouvé chez des auteurs de violences sexuelles.
Notre société n’est pas prête à entendre que la majorité des auteurs d’agressions ont été victimes, souvent dans l’enfance, et que ce sont des hommes mais aussi des femmes (20% de femmes en moyenne dans les études publiées au niveau mondial).
Il faut bien comprendre que cela ne veut pas dire que les personnes victimes sont auteures de violences sexuelles, mais que si on pose la question aux auteur/e/s ils ont pour la majorité été victimes.
C’est une réelle préoccupation chez les jeunes mineur/e/s où la proportion de jeunes auteur/e/s est catastrophique, et l’une des raisons, mais pas la seule, est la visualisation d’images pornographiques chez un cerveau de jeunes enfants pas en capacité de comprendre de quoi il retourne ou de jeunes adolescents qui confondent pornographie (scénario de film) et sexualité.
L’infection est nommée comme “virale” car les virus n’ayant pas tout le matériel génétique pour se reproduire, ils ont besoin de venir chercher ce qui leur manque au niveau du matériel génétique, qui est le matériel le plus intime qu’un être humain possède.
Une personne victime est un malade avec un potentiel auto- ou alter-infectant en l’absence de traitement.
La violence sexuelle est comme une maladie contagieuse.
La réponse est une stratégie d’éradication d’épidémie.
Créée par des médecins, l’association a mis en place un premier projet quinquennal en 2013, ponctué d’assises internationales annuelles pour informer, déployer les actions de prévention nécessaires et former aux protocoles de soins de réparation au service de cette stratégie d’éradication qui, telle une stratégie vaccinale, repose sur une tolérance zéro à un temps t.
Pour en savoir plus
https://www.stopauxviolencessexuelles.com/general/
https://www.stopauxviolencessexuelles.com/Feuille-de-route révisée-2024.pdf